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L'Argentine (2)

Un détroit... Soleil !

Après avoir récupéré doucement de ma rando d'une journée et demi (courte mais intense) je repars pour Punta Arenas. Punta Arenas est la capitale de la région australe du Chili. C'est sympa comme ville, assez ensoleillée en été (en ce moment) avec des nuits courtes, environ 5 heures.

 
J'ai de la chance car l'on me laisse jouer dans des restos ou je fais non seulement un peu d'argent mais aussi de sympathiques rencontres. En effet, je sympathise avec le patron d’un bar de nuit qui me demande de jouer dans son bar : La Morena. Résultat, je sympathise également avec les jolies serveuses… Je me fais un autre pote chilien, Carlos, qui gère ici une entreprise de transport que ses parents possèdent. Il est vraiment cool et je préfère ne pas aborder le sujet Pinochet avec ce fils de famille plutôt aisée de Santiago… 

Après trois jours sur place je me dirige donc vers Ushuaia, en bus, avec un passage en ferry sur le détroit de Magellan, obligatoire car la terre de feu est une île, grande certes, mais une île, avec de l'eau autour et tout et tout...

 
Une fois à Ushuaia, on peut dire que je ne fais grand-chose... On va dire que je me repose… De quoi ? Je ne sais pas, mais je peux vous assurer que je m’applique à la tâche… Du repos ! (comme dit toujours Julie !). Je me balade un peu sur la plage mais rien de bien sportif… Comme vous le savez, Ushuaia est la ville la plus au sud du monde (principale raison de ma venue, je l'avoue, sans honte d'ailleurs puisque c'est le cas de la plupart des touristes qui viennent ici dépenser des fortunes en trucs hautement touristiques… Genre, dans les magasins de bibelots on trouve des ocarinas qui viennent du Pérou et qui sont à 3FF à Lima, sauf qu’ici les commerçants d'Ushuaia les vendent pour la modique somme de 70FF… Je dis ça c'est juste pour  être méchant parce que outre la véracité de mes dires, Ushuaia m'a bien plu) et se trouve au bord du canal du Beagle qui joint l'océan Atlantique et le Pacifique beaucoup plus calmement que le Cap Horn ("cabo Horno" dans le texte)…

Le décor est magnifique, entre montagnes vertes puis enneigées sur les hauteurs et mer d’un bleu profond avec un soleil timide derrière des nuages parfois un peu trop humides... Le tout donnant des arcs-en-ciel en fin d'après-midi (vers 21 H…, oui, on est en décembre, en plein été…). Bref, un endroit qu'il est sympa de le visiter mais que pour des raisons économiques (susmentionnées) il est aussi sympa de tailler la route relativement rapidement…

Je repars donc en stop d'Ushuaia et me rends compte au passage de la beauté des paysages alentours… En effet, lors de mon arrivée, trois jours auparavant, il neigeait et je n'avais rien vu… Cette fois-ci, il fait un temps magnifique et je peux profiter du superbe spectacle qu'offrent les paysages du sud de la Terre de Feu. Arrivé Ã  Rio Grande, à 3 heures de routes de là, je campe sur la plage (Atlantique) par une nuit très venteuse… Il faut dire que là-bas, à Rio Grande, le vent ne fait pas partie des prévisions météo, c’est plutôt un axiome…

Le lendemain, je repars en stop mais reste bloqué à la frontière par faute de bonnes âmes… Résultat, je dois prendre un bus pour aller jusqu'à Punta Arenas (de nouveau !). J'y rencontre Chavin, un espagnol trop sympa avec qui je sympathise très vite. Je lui présente Carlos, avec qui je suis resté en contact, et ensemble, nous allons voir les pingouins. Je les trouve vraiment très drôles, surtout quand ils se dandinent. Je pourrais passer des heures à les regarder. Mais bon, après une heure et demie sur place, nous retournons dans le centre. Pour remercier Carlos de nous avoir emmenés, nous faisons une bonne bouffe ensemble, rapport à ce que l'espagnol en question, Chavin, est cuistot de son état.

Je joue à nouveau à La Morena mais pas dans les restos. Alors que j’espérais me refaire un peu de sous, je ne gagne quasiment rien ce week-end là, mais c’est largement compensé par les bons moments passés entre potes et avec les pingouins. 


Je croise même dans un bar un monsieur qui m'a pris en stop entre Ushuaia et Rio Grande. Comme il est de sortie avec sa dame, je leur joue deux trois chansons d’amour en français pour le remercier. 


Puis, je repars, toujours plus vers le nord, pour un autre endroit déjà visité : Puerto Natales. En effet, de là j'ai dans l'idée de partir en direction d’El Calafate pour voir le glacier Perito Moreno et de continuer vers le nord. Finalement, après mûre réflexion, Je me décide à prendre un tour pour le lendemain depuis Natales.

 

Un peu de chiffres maintenant. Le glacier Perito Moreno fait partie d'un énorme glacier au sud de la patagonie, partagé entre le Chili et l'Argentine, lui se trouve sur le territoire argentin. Il présente un front de 5 kms de long sur 60 à 70 mètres de haut et se jette dans le Lago Argentino.

 

Je peux dire que je ne suis pas déçu par cette visite. D’abord, le trajet entre Puerto Natales et El Calafate offre des vues imprenables sur le Lago Argentino. Ensuite, le glacier en lui-même. C’est vraiment incroyable. On entend régulièrement de grands « BANG Â». Ce sont d’énormes morceaux, parfois de plusieurs tonnes, qui se détachent du glacier pour tomber dans l’eau recouverte d’une croute de glace (d’où le bruit fracassant). La couleur de l’eau, les montagnes environnantes, l’immensité du glacier. Tout concours à rendre cette expérience inoubliable.

Depuis El Calafate, je repars en stop vers la Peninsula Valdes à environ 1500 kms de là, et je suis très satisfait de parcourir cette distance en seulement 2 jours… Il faut dire qu'un chauffeur routier m'embarque dès le début et c'est avec lui que je vais voyager durant ces 2 jours... Et puis, demain, comme c’est mon anniversaire, je m'offre une visite aux baleines…

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