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Le Paraguay

Para que ? Paraguay !

Après avoir passé la frontière, je me retrouve à Ciudad del Este. Je n’ai pas un intérêt particulier à rester dans cette ville qui n’est autre qu’un gigantesque « mercado mayorista » - marché en gros – où viennent s’approvisionner de nombreux commerçants locaux mais aussi argentins et brésiliens puisque nous sommes à la triple frontière de ces pays du sud du continent. Je prends donc un bus en direction d’Encarnacion, petite ville du sud du pays, sur les bords du Paraná, juste en face de la ville argentine de Posadas.Encarnacion sera pour moi le point de départ vers les ruines des missions jésuites de Trinidad, toutes proches de là. J’y passe quelques heures sous un soleil de plomb, à essayer de m’imaginer la vie dans cet endroit il y a quelques centaines d’années.

Le soir même, alors que je viens de sympathiser avec des gens qui jouent aux dames à la terrasse d’une sorte de bar, et que je suis en train de me faire démonter à coups de quadruples prises par le sympathique vieillard que j’affronte, je vois passer une dame enceinte jusqu’au cou, accompagnée par une amie. Elle semble avoir du mal à marcher et je me dis qu’elle est courageuse de sortir par cette chaleur (oui, même le soir il fait bien chaud…) dans son état de gestation avancé. Un quart d’heure plus tard, nous entendons la sirène des pompiers qui rappliquent. Mon adversaire et moi interrompons notre partie pour jeter un Å“il sur la place qui jouxte le bar. Quelle n’est pas notre surprise de voir la dame en question, allongée par terre, prise en charge par les pompiers en train de la faire accoucher. Trois minutes plus tard, un petit paraguayen vient de naître. La maman semble se porter bien, tout comme le bébé. Juste j’hallucine ! Enfin, heureusement, tout s’est tout de même bien terminé… Sauf que j’ai encore perdu la partie de dames que je jouais… Le lendemain, je repars en direction d’Asunción, la capitale, toujours en bus.


Suivant les conseils de mon guide, je décide de faire une petite étape à Paraguari. L’intérêt est tout relatif, mais je peux camper dans une sorte de parc régional et me baigner dans un ruisseau tout proche. Je repars le lendemain en direction d’Asunción que je rejoins très vite, rapport à la faible distance. 

Pour une capitale d’un pays plus grand que l’Allemagne, Paraguay ressemble plus à une petite ville de province, et encore, qu’à Berlin ou Paris. C’est d’ailleurs plutôt cool. La vie y semble tranquille et ensoleillée. J’y passe quelques jours à visiter et attendre le bateau qui va m’emmener à Concepción. Je joue de la gratte un peu dans la rue et me fait inviter dans une émission de radio locale par un gars qui passait par là. Après la télé au Pérou, voici donc ma nouvelle heure de gloire dans les studios de cette radio paraguayenne.

Deux jours plus tard, donc, j’embarque dans une lancha en direction de Concepción. Après une traversée plutôt orageuse de 2 jours et demi, j’arrive à destination. On m'y apprend qu'il n'y a pas de bus directs pour la Bolivie. Je dois donc prendre un bus jusqu'à Pozo Colorado. Et là, de nouveau, pas de bus... Après avoir fait tamponner mon passeport au poste d’immigration de Pozo Colorado (tout de même à 600Km de la frontière avec la Bolivie), j’entreprends de tenter ma chance avec le stop. Mauvaise pioche ! J’attends plus de 4 heures sur place sans que personne ne s’arrête. Il faut dire que je n’ai pas dû voir passer plus de 10 véhicules durant ces 4 heures…

 

Résultat, retour à la case départ (et, vous l'imaginez, sans toucher les 20000 Fr). Oui, je prends un bus pour Asunción, d'où je suis parti trois jours plus tôt ! 

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