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L'Equateur (1)

Le milieu du Monde

Ce 19 mars 2001 Je quitte donc la vie limeñaise après 5 semaines fort sympathiques. Je ne pensais  pas que Lima me plairait autant. Le fait d'être hébergé par une "famille en or" y est pour beaucoup, mais quand même, malgré ses (nombreux  !?!) défauts, Lima est une ville bien agréable si on la prend  par le bon bout.

 

Enfin... Je pars de Lima pour un retour triomphal à Trujillo, une autre ville bien sympa malgré SON défaut : les taxis ! 3 jours plus tard je repars en direction de l'Equateur. Les péruviens m'avaient dit que l’Equateur était meilleur marché que le Pérou, mais c'était avant que le roi dollar ne remplace la monnaie officielle (le sucre, prononcez : « souclé Â») il y a quelques mois de cela. Depuis, les prix ont doublé, et, par rapport à 99, ils ont même triplé. Tout ça pour dire que ma première impression de l’Equateur est une surprise que je qualifierais de "pas trop bonne", car je m'attendais à y faire des économies. Heureusement, et c’est le cas de le dire, le pays vaut le coût ! Les  gens sont, globalement, d'un état d'esprit similaire aux péruviens, colombiens, brésiliens ou vénézuéliens que j'ai rencontrés jusqu'à présent : COOLS.

 

Ensuite, le pays. Les paysages sont bien sympas aussi. La côte, par où je suis entré, est magnifique par endroits. D'abord un arrêt à Machala, la capitale de la banane. Ils ont un festival de la banane qui dure une semaine en février, avec, comme  point d'orgue, l'élection de la fameuse Miss banane.

 

Ma première vraie escale est Montañita, A.K.A. Gringo land. Montañita est un tout petit village sur la côte, à 4 heures de bus au nord de Guayaquil (deuxième ville du pays.). Malheureusement, ce petit paradis, avec sa jolie plage, son eau bleue et chaude et ses grosses vagues, est un repère de surfeurs et de pseudo-hippies, parfois cumulant même ces deux tares, avec toutes les conséquences que vous pouvez imaginer, et, en premier lieu, le sectarisme de ces êtres supérieurs... Enfin, moi je ne balance pas mes papiers plastiques depuis la fenêtre du bus... C'est vrai que sans ce genres de touristes à francs deux, Montañita doit être vraiment un endroit sympa. Je préfère néanmoins Puerto Lopez, une heure  plus au nord, dont la plage et le village sont nettement moins beau mais ou l'ambiance et bien meilleure.

 

Le point positif de Montañita c'est que j'y rencontre un frenchie bien sympa (et un autre bien con ! ll fait  partie de la fameuse catégorie des surfeurs !), 2 suédoises écolos, et deux anglais de Londres, (eh oui, nul n'est parfait) bien sympas  également. En plus, on recueille une tortue des Galápagos blessée à la tête échouée sur la plage. Elle fait environ 80 cm de long et pèse ses 30 Kgs, il s’agit d’un jeune. 

A Puerto Lopez je commence par croiser une fille que je connais de France, une amie de mon pote Anckner. Truc donc tout à fait hallucinant vu que l'Equateur c'est quand même un grand  pays, et même si j'ai appris 3 jours plutôt qu'elle aussi arpente ce pays depuis une semaine je n'ai pas eu le temps de la contacter et donc : pur hasard de ces hasards qui sont bien purs, si vous voyez ce que je veux dire. Ensuite, 2 sÅ“urs belges (pas des religieuses, non non, des filles qui ont les mêmes parents, des sÅ“urs quoi !) bien cools, un couple de grecs (garçon et fille) et une espagnole sont venus s'ajouter à ce sympathique tableau.

 

Je profite de la plage immense (surtout à marée basse) pour essayer de taper un peu le ballon avec les jeunes du coin, et c'est bien agréable.

Après ces trois jours décontractés à Puerto Lopez je vais à Montecristi où j'ai la mauvaise surprise (finalement bonne !) de découvrir en arrivant que la ville ne possède pas d'hôtel. L'on m'indique la caserne des pompiers, où je suis accueilli les bras ouverts et hébergé les murs ouverts. En effet, l’un des quatre murs de la caserne s'est effondré lors du tremblement de terre de 98. Donc, le matin, au réveil, et depuis mon hamac, j'ai une vue panoramique sur le Pacifique (au loin, il est vrai, mais quand même). Pour la note culturelle, Montecristi est l’endroit où l’on fabrique les fameux chapeaux "Panama" comme leur nom ne I’indique pas.

Ensuite, direction Canoa, toujours plus au nord. Canoa c'est encore plus beau que Montañita, les touristes en moins. Le rêve ! J'y retrouve même mes 2 anglais, encore le hasard. Je passe mon temps sur place à me balader sur la superbe plage et au pieds des petites falaises rappelant celles d'Etretat.

Après 3 jours bien relaxes je repars pour le nord, et le village de Cojimies, traversant au passage le joli arrière-pays. A Cojimies, au bout d'une péninsule de 40 Km de long, on accède en camionnette par la plage à marée basse. Les gens y sont vraiment cools, l’absence de touristes doit y être pour quelque chose... De là, il faut prendre un canot pour repartir toujours plus vers le nord. A ce propos, à ce moment-là je viens de repasser du côté ou l’on marche la tête en haut, et ça fait du bien, parce que 4 mois la tête en bas ça suffit...

 

Me voilà donc rendu sur l’île de Muisne, un endroit fort agréable où l'on voit des dauphins par groupes de 4 ou 5 à seulement 200 ou 300 mètres de la plage, vraiment impressionnant. Bien sûr l’eau y est bonne et les vagues renversantes. Malheureusement, je me chauffe avec le proprio de l'hôtel sympa où je suis ; lors d'une discussion où il m'apparaît très clairement que ses 25 années passées aux USA l’ont vraiment rendu con ! Je crois que pour les scientifiques du monde entier il y a des expériences à faire dans ce domaine, pour faire progresser la science et enfin répondre à la fameuse question : Les USA rendent-ils cons ceux qui y résident trop longtemps ? Bref, le lendemain je préfère partir et j’arrive donc le soir même à San Lorenzo, toujours sur la côte, toujours plus au nord, tellement au nord même que j'en suis rendu à la frontière colombienne.

 

Lorenzo ne représente pas d'autre intérêt à mes yeux que d'être près de la Colombie et donc le point le plus au nord de mon voyage en Equateur. En effet, à partir de là, je vais me diriger vers le sud.

Après deux jours passés dans cette ville perdue au nord, je me dirige donc vers le sud et la ville d'lbarra, dans les montagnes, à 2H30 de Quito.

 

Ici j'aime bien. Les paysages sont beaux et la vie est moins chère que sur la côte. Mon hôtel ne me coute qu'un dollar. Bon, d’accord, il ne s’agit que d’une simple et toute petite pièce sans fenêtre et juste avec un lit et une chaise, mais tout de même : un dollar. Je rencontre Mario, un espagnol d'une cinquantaine d'années et qui vit ici. Il parle français et a étudié la littérature à la Sorbonne et Montpellier, et il aime Brassens, ce qui le classe dans la catégorie des "types biens", (et ne venez pas me dire que Le Pen aussi aime Brassens car ça ne peut pas être vrai, c'est seulement que lui aussi il aimerait bien entrer dans cette catégorie alors il dit qu'il aime Brassens, mais ça marche pas…). Enfin, il m'a un peu éclairé sur l’Amérique du Sud, et sur l'Equateur en particulier.

 

Je profite de la proximité pour aller visiter le petit village de san Francisco de Ibarra, un peu dans les montagnes, où se trouve toute une communauté d'artisans spécialisés dans les sculptures sur bois. J'y croise notamment deux petites vieilles pour une photo mémorable.

 

Et voilà ! Dans un futur proche (demain) je pars pour Ottavalo mercredi, puis direction Quito dès dimanche. Ensuite je continue de descendre vers le Pérou pour y entrer à nouveau début mai.

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