
L'Amérique du Sud
Le Pérou (8)
Bienvenue les Zamis
Bon, si mes souvenirs sont bons, la dernière fois j'étais à Lima et j'attendais avec impatience la venue de mes amis Christophe et Flo. Comme quoi, le temps passe vite. En effet, ils sont venus, ils ont vu, ils ont insupporté les taxis péruviens, ils ont pas top aimé non plus la religion tentaculaire en ce beau pays, ils ont mangé péruviens (mais pas 'DES péruviens'), ils ont déféqué liquide (parfois), ils ont apprécié la sympathie des gens d'ici, ils ont pas vraiment apprécié la gringo-mania dont les sud-américains souffrent, ils ont vu Chan Chan, Wilcashuaman, Quinoa, les lignes de Nazca et pas Cusco ni Machu-Picchu (la honte !), ils ont acheté pleins de bidules (et remporté les miens !), ils ont vaincu... Et, malheureusement, sont DEJA repartus !
Que je vous résume la chose ! Ce sympathique couple qui nous vient de Paris, petite agglomération du 75, dans la partie nord de la France, arrive à Lima par l'avion de 17H30 à 19H45, comme quoi on dit de la SNCF, mais Iberia ce n'est pas mieux (c'est un peu même pire...). Quelle chance ont-ils néanmoins, car ils peuvent malgré ce retard assister à ma dernière triomphale en tant que guitariste chanteur résident à la Posada del Angel... Enfin... Triomphale... Disons qu'il y avait des gens et que certains ne sont même pas partis lorsque je me suis mis à chanter…
Il faut également que je vous raconte mon expérience à la télévision péruvienne. En effet, je suis passé dans une emission de télé sur Canal Siete (Television Nacional del Peru) où j'ai répondu à quelques questions et chanté deux chansons. La classe !!! Cela s'est passé la veille de l'arrivée de Christophe et Flo. Quelques jours plus tôt, à La Posada del Angel, un gars un peu aviné m'a invité à sa table après mon tour de chant, en me disant qu'il était producteur d'une émission de télévision. Comme il est accompagné de jolies filles, je prends le parti d'accepter son invitation. On parle un peu et il me donne sa carte en me disant d'appeler le mardi suivant. Lorsque j'appelle, le mardi suivant, donc, on me dit de venir aux studios de Canal Siete le lendemain afin d'enregistrer l'émission qui sera diffusée le jour suivant, le jeudi.
Lorsque j'arrive, je ne sais toujours pas de quoi il s'agit exactement. On me fait patienter une vingtaine de minutes. Enfin, on me fait entrer dans le studio où un vieux monsieur, Guillermo Giacosa, présentateur star de la chaîne, d'origine argentine et ayant vécu un peu en France m'y accueille. Il m'explique le déroulé de l'émission dont le nom est : MapaMundi. Il va me poser quelques questions sur mon voyage en Amérique du Sud et je vais chanter 2 chansons. Voilà. C'est tout. Et c'est, globalement ce qui se passe. Et ça se passe bien. En tout cas, c'est une expérience géniale et totalement inoubliable.












Bon, le lendemain je leur montre la Lima que je connais (le centre) et ils la trouvent pesante et stressante. Vous vous rendez compte ? Des parisiens qui trouvent une autre ville stressante... Le pire c'est qu'ils ont plutôt raison dans leurs commentaires...
Le soir même, nous partons pour l'inévitable Trujillo où nous visitions Chan Chan et faisions un tour à la plage de Huanchaco. Le lendemain, nous partons très tôt pour Chimbote, la ville qui pue. Elle doit ce qualificatif à la présence sur les terres de la commune du port de pêche où se fournit le poissonnier d'Astérix... Dans l'heure qui suit nous partons pour Caraz en passant par le Cañon del Pato. Un petit accident, trois fois rien, un choc frontal avec un camion de briques sur une route de gravier plutôt étroite, nous retarde d'une petite heure et quart. Ce retard minimum est dû au génie du chauffeur de bus et de son auxiliaire qui réussissent, entre autre, à décoincer les jambes du chauffeur du camion, réparer leur aile quasi encastrée dans la roue avant, réparer la fuite d'huile de leur moteur, et s'apprêtent à dégager le camion lui-même quand une pelleteuse arrive et s'en charge en quelques minutes. A l'occasion de cet incident, nous découvrons la personnalité pour le moins intrigante de l'autre "gringo" du bus : Gunthar (on ne sait pas son nom... ), un allemand, qui ne trouve rien de mieux à faire, en guise de premier réflexe, au moment de l'accident, de sortir sa petite caméra digitale, avant même de savoir s'il y avait des blessés (ou pire).
Bref nous arrivons malgré tout entiers à Caraz. Le village plaît beaucoup à Christophe et Flo. Le lendemain, nous faisons un tour à la Laguna de Llanganuco, d’un bleu magnifique. L’eau semble y être d’une pureté rare. Il faut dire que l’on se trouve déjà à 3800m et qu’en amont il n’y a pas d’habitations…












