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Le Pérou

Trujilloyo

Après une nuit de bus, je n'ai pas pu me rendre compte du danger, j'arrive enfin à Trujillo. Je dis "enfin", car je suis bien content de retrouver un peu le niveau de la mer et la chaleur qui l'accompagne.

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Première chose, après avoir trouvé un hôtel très bon marché en plein centre, je m'en vais voir le Pacifique. C'est brumeux, et il n'a rien de plus impressionnant que l'Atlantique, comme je m'en douatis. Mais bon, je suis quand même content d'être de ce côté-ci de la planète et de pouvoir faire trempette dans un océan différent.​

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Je décide rapidement de changer d'hébergement afin de me rendre à Huanchaco, a 20 minutes de bus. C'est encore moins cher que mon hôtel et c'est juste en face de la plage. Bon, il faut dire que c'est du camping... L'avantage d'être si proche de la plage, quasi déserte en cette saison, sauf le week-end, est un peu contrecarré par le fait qu'il n'y a quasiment pas de commerces et que les quelques exceptions sont fermés. Donc, pour m'acheter ne serait-ce qu'à manger, c'est un peu raté. Je rentre donc piteusement à Trujillo au bout de deux jours seulement passés à Huanchaco.

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Trujillo est une très jolie ville, pour ce qui est du centre-ville. Colonial et ensoleillée, il semble faire bon y vivre. Malheureusement, mes amis les taxis en font un enfer pour mes oreilles. Ils klaxonnent tous a longueur de journée et de nuit ! A chaque croisement, pour prévenir qu'ils vont griller la priorité, à chaque feu rouge qui passe au vert s'ils n'ont pas pu démarrer dans la seconde suivante, à chaque piéton qui marche sur le trottoir, et, enfin, à chaque fois qu'ils passent en dessous de la barre des 15 Km/h. Je les soupçonne de trafiquer leur klaxonne a cet effet. Ajoutez à cela qu'ils représentent environ 80% du parc automobile de la ville et vous pouvez avoir une petite idée du massacre. Cette ville n'est plus une ville, c'est un bruit permanent. Ã‡a fait 2 semaines que j'essaye de les comprendre, et rien, rien à faire. Je suis convaincu qu'ils relèvent tous du domaine psychiatrique. Je me suis acheté des boules quies mais je n'arrive pas a me les rentrer dans les oreilles et j'ai peur, si je pousse trop fort, de ne plus pouvoir les ressortir après !

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Je traine pas mal au marché car c'est là que je prends la plupart de mes repas vu que ça ne me coûte presque rien. Il existe en effet au Pérou le système des "comedores" dans les marchés, qui sont des sortes de cantines très peu chères où se nourrissent les paysans descendu de leurs campagnes/montangnes pour vendre leurs produits sur les marchés et qui ne peuvent se payer le resto. J'y prends mes trois repas quotidiens et finis pas m'y faire quelques amis à force de hanter les lieux...

Sinon, je joue de la guitare tous les soirs, ou presque, sur la Plaza de Armas et le week-end, je vais jouer a Huanchaco car ils y sont tous (les trujilleños). L'argent récolté est suffisant pour me permettre de rester un peu plus longtemps que prévu sur Trujillo.

Je fais également la rencontre du directeur de l'Alliance Française qui me demande de venir jouer pour les élèves de français de l'Alliance. Il m'emmène aussi faire du surf des sables (sandboard) dans des dunes hors de la ville et c'est pour moi une grande expérience, surtout qu'en surf je suis pas vraiment un dieu... Comme ça, je goûte un peu au sable d'ici...

Une visite a Chan-Chan est aussi des plus instructives. Chan-Chan est l'ancienne capitale de l'empire Chimu. Elle fut bâtie entre le dixième et le quinzième siècle de notre Ã¨re avec de l'argile. Il y avait des palais, des grands-places et plein de maisons, une ville quoi ! Aujourd'hui, il reste encore des sections importantes et parfaitement preservées de cette ville et c'est ce que l'on visite.

Quoiqu'il en soit, au bout de deux semaines, je me décide à repartir et prendre un bus de nuit (8 heures) pour Lima. J'y retrouverai Magali une vieille amie à moi, rencontrée il y a 6 ans à Liverpool, en vacances.

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