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Le Brésil (5)

Dernière ligne droite !

Je ne fais qu'un très bref passage par Belo Horizonte après le départ de ma famille de Sao Paolo. Je prends maintenant un bus en direction du nord car d'ici un peu plus d'un mois, je prends mon avion pour Paris... depuis Cayenne ! 

 

Je ne souhaite plus trop m'attarder dans des grandes villes, ou dans des destinations trop trousitiques, ou du moins, trop occidentalo-touristiques... Bref, je n'ai plus trop envie de croiser des tonnes de gringos jusqu'à mon retour en Europe. JE décide donc de ne pas me rendre à Bahia mais plutôt de descendre dans un bled de pêcheur, sur la côte. Pirambu, dans l'état du Sergipe, fera amplement l'affaire.

 

Quand j'arrive, c'est plus ou moins désert. Résultat, c'est très facile et très peu cher de s'y loger. On m'explique alors que, durant le carnaval, il y a des dizaines de milliers de personnes qui débarquent dans ce trou paumé, rapport à la jolie plage déserte... Mais, le reste de l'année, c'est très très calme. Je prends ainsi le temps de me relaxer un peu, faire des chateaux de sable sur la plage, prendre des coups de soleils et, surtout, visiter le centre d'aide aux tortues, au bord de la plage.

Après cette petite période pépère à Pirambu, je prends un bus pour Récife. Je ne souhaite plus spécialement voir de grandes villes, mais Récife se trouve sur mon chemin et il paraît que c'est une jolie ville. J'y trouve un hôtel qui correspond parfaitement à mes critères : sympa et peu cher. Je visite et apprécie la villen surtout son côté colonial. Et, même si Récife a mauvaise presse en ce qui concerne la sécurité (l'un des taux d'homicides les plus élevés du pays), je m'y sens à très à l'aise et pas spécialement en danger.

Bien sûr, tout près de Récife, il y a Olinda. Olinda est un village colonial portugais (inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, s'il vous plaît !) magnifique, à une dizaine de kilomètres de Récife. Ma visite de cette fenêtre sur le passé colonial (je parle d'architecture) du Brésil m'enchante au plus haut point. Il faut dire que le village est parfaitement préservé. Les maisons aux tuiles rouges et aux couleurs pastelles sous un ciel bleu d'azur offrent un tableau très graphique aux promeneurs et autres touristes.

Le lendemain de ma visite d'Olinda, je décide d'aller passer quelques jours à une cinquantaine de kilomètres au sud de Recife, dans la petite station balnéaire de Porto do Galinhas. Il s'agit d'un petit village au bord de l'Atlantique. Ce village est très prisé des touristes locaux (brésilien et argentin) car la barrière de récifs est tellement proche de la plage qu'elle donne accès à pied à des piscines naturelles lorsque la marée est basse. Les couleurs de l'eau, en raison des roches, de la flore marine et de la profondeur des piscines sont hallucinantes.

 

Durant mon séjour, je fais la connaissance de Javier et de sa famille. Javier est un argentin en vacances dans le coin. Et qaund je dis 'argentin', c'est peu dire. C'est plutôt une espèce de caricature (dans le bon sens) d'argentin : sympathique, charmeur, hableur, drôle et, surtout... charmeur. J'ai l'impression qu'il accoste au moins une trentaine de filles par jour. Vu qu'en plus il est assez beau gosse, on est assez souvent bien accompagné...

 

Un soir, nous nous rendons dans un village voisin, un peu plus dans les terres : Nossa Senhora do O. Ce village n'a rien de touristique et semble peuplé uniquement de métisses et de blacks. C'est le côté africain du Brésil. Nous y allons car c'est un peu la fête du village et il y a un bal. J'y découvre le Foro, une danse de couple que les jeunes gens du coin vont danser jusqu'au bout de la nuit. Evidemment, je n'y comprends rien et mon sens du rythme faisant le reste, je passe une bonne partie de la soirée à me contenter d'admirer les jolies filles du coin...

Au bout d'une petite semaine sur place, je retourne à Recife car je dois y prendre mon bus pour le Nord. Je prends tout de même le temps d'assister sur place aux rassemblements du pré-carnaval, sur la plage de Recife. Et, même si ce n'est que le 'pré-carnaval', je suis déjà très impressionné par la foule et la ferveur qui se dégage de cette manifestation. Ca danse, ça chante, ça bouge de partout. Il y a du son et du monde.

J'embarque ensuite dans mon bus pour Belem. Le trajet est supposé durer 35 heures. C'est un peu long, mais je n'ai guère le choix. Les distances sont immenses et je n'ai ni les moyens ni l'envie de voyager par avion. Au bout de 37 heures de bus, pauses, bus, pauses et climatisation à 16°, j'arrive enfin à Belem. Je n'ai pas d'attirance particulière pour Belem, mais c'est sur ma route.

 

En effet, je me dirige inexorablement vers la frontière avec la Guyane Française.Comme je vais y passer une nuit, je visite un peu cette ville qui est, avant tout, un port très important sur l’Atlantique puisqu’il se trouve tout près du delta de l’Amazone dont il représente un peu la porte d’entrée.

Puis, le lendemain, je prends un bateau pour Macapa, de l’autre côté de l’île de Marajo, en plein milieu du delta. De là, je prends un bus pour Oiapoque, le village qui fait la frontière avec la France… Un petit tampon de sortie, un petit coup de barque, et me voici revenu au pays, à St Georges d’Oyapoque. Il ne me reste plus qu'à faire un peu de stop pour me rendre à Cayenne où je prends un avion le jour suivant pour Paris.

 

Pour la dernière anecdote du voyage, disons que j'ai quitté Cayenne par 35° environ et je suis arrivé sur Paris, de nuit et sous la neige...

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