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Le Suriname

Paramaribo, c'est beau la vie

Après avoir quitté mes nouveaux pôtes je traverse donc le Maroni sur une pirogue à moteur (celle de monsieur Abaye), c'est l'usage. Et je me rends ensuite à Paramaribo en taxi-collectif. Je vis ainsi là ma première expérience de transports collectifs dans un pays en voie de développement, et cela devait donner le ton pour le reste de mon voyage… Un minibus, modèle japonais, bourré à craquer, un chauffeur fou qui double sans visibilité sur des routes totalement défoncées et contrastant sérieusement avec le billard qui relie Cayenne à Kourou, puis à Saint-Laurent.

Une fois à Paramaribo, je profite tout de même de l'occasion, rare il est vrai, de me trouver dans la capitale du Suriname, pays discret, pour visiter un peu. Je vais donc voir le palais présidentiel, le parc central (derrière le palais), quelques rues et la zone portuaire.

 

En fait mon plan est le suivant : comme il n'y a pas de frontière officielle entre le Guyana (voisin immédiat du Suriname) et le Venezuela (ma prochaine étape), et comme le Guyana a un peu mauvaise réputation, je voudrais éviter d'y passer. Je me rends alors au port pour voir avec les autorités portuaires s'il y a moyen de gagner le Venezuela en m'embarquant sur un cargo. Malheureusement, mes espoirs s'écroulent lorsque l'on m'annonce que le seul cargo vénézuélien faisant le trajet régulièrement est parti le matin même et qu'ils ne sera pas de retour avant un mois… Résultat, le prix de l'avion étant hors de portée de ma bourse, je dois me résoudre à passer par le Guyana.



Avant de partir, je fais bien quelques rencontres sympas. Par exemple, les singes du parc, plutôt agressifs, l'un d'eux veut me mordre alors que je ne fait que le taquiner…

 

Puis, le soir, en allant manger sur le port, à de petites étales, comme un kebab chez nous, je rencontre plusieurs types avec qui je parle un peu, en anglais, of course. Remarquons tout de même qu'au Suriname on parle le Krr Krr, plus communément appelé le hollandais. Donc, ne parlant, pour ma part, pas le Krr Krr, nous conversons en anglais.

En tout cas, je suis enchanté par le début de mon voyage. J'ai vu des mangroves le long de la côte en venant de Saint-Laurent, encore une première fois... Autre première : le fait d'être l'un des seuls blancs de la ville et donc d'être l'objet de pas mal de curiosité, ça fait tout bizarre... En tout cas, le type du magasin d'informatique du coin est vraiment très sympa puisqu'il me laisse utiliser internet gratuitement. Il faut dire que Paramaribo est très mal dotée en cybercafés.



Je profite de mon séjour pour faire quelques achats, suivant ainsi les conseils avisés des gars de Saint-Laurent : Un hamac, qui, selon eux, me servira tout au long de mon voyage, (ils n'ont pas menti !) Et des pellicules diapos ; l'un d'eux étant photographe il m'a vivement conseillé d'utiliser des diapos. Qu'ils soient remerciés de leurs bon conseils. J'opte donc pour un hamac en toile de parachute, léger et très peu encombrant, un hamac de compète quoi, à 14 $, pas trop cher en plus. Me voilà prêt pour la suite...

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